Joséphine Ose !

Joséphine ose, d’accord, mais quoi ? Elle ose monter sur scène pour y raconter sa vie, en mêlant chansons et stand-up, entourée d’un guitariste et d’un pianiste avec qui elle aime s’engueuler. Voici, dans un cliché entre le jeu « Secret girls » et Sex in the city, une Parisienne de 25 ans, brillante et survoltée, qui parle essentiellement de son nombril. La fille du batteur de Bashung – lequel a écrit pour elle « Osez Joséphine » – s’inscrit dans la catégorie des chanteuses rigolotes désignées par leur seul prénom.

Dès l’intro où elle débarque en diadème et robe de princesse, la comédienne semble à l’aise et sort une cascade de phrases marrantes qu’elle alterne avec des petits textes chantés de sa voix aiguë et claire. A peine larguée, elle retombe amoureuse de son voisin, tente une maladroite déclaration d’amour dans l’ascenseur, se fout de la gueule de ses copines ou du mec hideux qu’elles lui présentent pour la consoler – et dont les parents n’ont pas « travaillé à la même échelle ». A la moindre occasion, elle envoie un texto groupé à ses meilleures copines.

Certains thèmes sont loin d’être originaux : la famille recomposée, la confession sur les mauvais coups, l’échange de textos – qui reprend un passage du dernier show de Foresti -, ou le fait de considérer la scène comique comme une séance de psy rémunérée. C’est dans la partie stand-up que Joséphine est la plus expressive. On aime quand elle pète les plombs, y va de son rire et de ses mimiques démoniaques ou qu’elle se martèle le torse pour impressionner les musiciens. Mais elle manque de métier pour interagir avec le public, et quand elle fait semblant d’interpeller une spectatrice, on n’y croit pas… En attendant que Joséphine Dray ait des trucs plus intéressants à raconter, on passe une bonne heure en sa compagnie.

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