La taverne Münchausen – Joutes verbieuses et improvisades

Mots d’esprit, piques, calembours, allusions graveleuses, duels de bouts rimés… l’esprit des courtisans du 18e siècle est toujours vivant. Dans une veine costumée et empéruquée déjà explorée par Patrice Leconte dans Ridicule, quatre comédiens menés par un spirituel maître de jeu (Gwen Aduh) et servis par une domestique (Aurélie de Cazanove) improvisent chacun leur tour sur les thèmes donnés par le public. Ils se coupent la parole, s’invectivent et inventent les histoires les plus extraordinaires avec force poudre, mousquets, perruques et conquêtes en tout genre. On goûte l’élégance voluptueuse de Diane Bonnot, la verve méprisante de Stanislas Hilairet (aussi connu sous le nom de Jérôme Poulain, l’organisateur de « contre-visites » absurdes dans la rue), l’intarissable imagination de Pépito Matéo et le style populaire de Jeanne Ferron. A ces convives se joignent parfois Fred Tousch et Arnaud Aymard, deux des plus illustres membres de la bande d’Édouard Baer ! Un feu d’artifice de mots et d’idées remarquablement incarné, qui fait passer le match d’impro pour un truc ringard.

Après la Taverne, la Compagnie des Femmes à Barbe a créé le Saloon Muchausen puis Super Munchausen, des version western et Guerre Froide de leur joutes improvisées.

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