Amour et chipolatas de Jean-Luc Lemoine

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  • De Jean-Luc Lemoine. Mise en scène Xavier Letourneur. Avec Sébastien Pierre ou Clément Naslin, Loïc Legendre ou Serge Da Silva, Matthieu Burnel ou Raphaël Mathon, Laurent Hugny ou Pascal Guignard ou Alexandre Monard, Julie Desbrueres ou Morgane Bontemps ou Anne-Sophie Nallino
  • Spectacle vu le 17 mai 2012

Il y a cinq ans l’équipe du Mélo d’Amélie proposait à Jean-Luc Lemoine de monter la première pièce qu’il avait écrite, en 1995, sans parvenir alors à la faire jouer. Ils ont eu le nez fin car depuis, plus de 500 000 spectateurs l’ont vue ! Amour et chipolatas est dans la veine de J’aime beaucoup ce que vous faites, également mis en scène par Xavier Letourneur, une comédie qui rassemble des trentenaires dans une maison de campagne.

Trois gars, aux profils aussi caricaturaux que dans une comédie de boulevard, se retrouvent invités chez une ex commune sans savoir pourquoi. Il y a l’artiste précieux devenu homo, le beauf vulgos et le fou génial qui double des films de cul. Non, il ne s’agit pas d’élire celui qu’elle préfère, mais de mettre à l’épreuve son futur mari, un jaloux impulsif qui va débarquer à la surprise des trois autres. Le ressort de la pièce ? Confronter ce dur-à-cuire à l’artiste, au dingo et au vantard. Au-dessus de cette foire d’empoigne, la fille arbitre tout en attisant les tensions.

loic_legendre.jpg patrick_mille.jpg Les comédiens se démènent pour faire vivre ces personnages, notamment Loïc Legendre (à gauche) en vendeur de barbecue ringard qui se prend pour un tombeur, à ne pas confondre, malgré une ressemblance physique étonnante, avec le pote d’Édouard Baer Patrick Mille (à droite), qui jouait dans la Bostella et incarnait Chico, personnage fantasque qui connut son heure de gloire.

Durant une heure vingt, c’est un foisonnement de vannes volontairement pourries (que Jean-Luc Lemoine a dû s’amuser à placer dans la bouche de ses personnages), de révélations psychologiques, de flashbacks adolescents, de petits coups de théâtre et de gros coups de pression du malabar joué par Matthieu Burnel, dont on se demande s’il compose vraiment son personnage. Anne-Sophie Nallino ne semble pas non plus très à l’aise, à moins que son jeu ne traduise l’état de fébrilité de la future mariée dépassée par les événements…

Les caractères sont bien dessinés, l’histoire se tient, oscillant entre humour et réflexion sur le couple. On sourit de cette succession de scènes enlevées où les vannes fusent. Bref, la pièce est à l’image de son auteur, marrante sans être géniale.

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