Jean-Claude, dans le ventre de son fils par le Grand Colossal Théâtre

C’est toujours un plaisir de voir jouer le Grand Colossal. On est chaque fois surpris par cette expérience théâtrale survoltée qui tient de la narration des séries et de la force de l’improvisation. Dans ce théâtre de rue et de scène, il est quasiment impossible de prévoir l’évolution de l’histoire qui part dans des délires inattendus.

Jean-Claude est la suite de Batman Contre Robespierre, mais une suite qui n’en est pas une… Jean-Claude Barbès (les noms sont toujours bien trouvés dans les créations du Grand Colossal), celui qui a tout perdu dans le premier épisode, a un fils. Et ce fils, énorme, 100 kilos à la naissance, va tout absorber – jusqu’à ses propres parents.

Voici, entre autres choses, une réflexion sur la mise au monde, l’incompréhension du nouveau né à qui on enlève tout ce qu’on lui donne, ou le quotidien de parents surmenés. En fait, plus qu’une réflexion, c’est une pure incarnation de ces moments de vie et de questionnements. Certaines scènes montrent l’absurdité de la vie quotidienne comme un cauchemar ultra réaliste, à l’image du morceau de bravoure de l’accouchement.

On retrouve ce comique de répétition et de situation chers au chef de troupe Alexandre Markoff, qui s’amplifient dans le jeu choral des acteurs, dont la palette inclut cette fois des passages musicaux, rappés ou chantés. Sébastien Delpy, Sylvain Tempier, Aline Vaudan et Nicolas Di Mambro – qui remplace Farid Amrani – sont impeccables d’un bout à l’autre de cette performance sans temps mort.

Le Grand Colossal est une expérience scénique à vivre, qu’il faut faire découvrir à ceux qui sont passés à côté.

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