Manque, de Sarak Kane

Après 4.48 Psychose encore à l’affiche et avant Anéantis, Telmo Herrera présente Manque de la jeune auteure britannique disparue prématurément, Sarah Kane. Entreprise cohérente, parti pris entier avec cette mise en scène dada qui fait ressortir la glossolalie psychotique de l’auteur dans un fracas, une effervescence, un entrechoc de répliques étourdissant. Quatre personnages sur scène et un flux de paroles écorchées qui disent le désir et l’amour, la joie et la souffrance mêlées. Quatre voix qui finalement n’en font qu’une, celle, démente, de Sarah Kane qui éclate au visage des spectateurs presque aussi éprouvés que les comédiens. On assiste à une heure et quart d’un spectacle dense et violent, un brin hermétique, par lequel on se laisse traverser, interdits.

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