Thomas VDB – Presque célèbre

Après un premier one-man-show sur son expérience de critique rock, revoici Thomas VDB dans un style plus freestyle. L’idée de départ, c’est sa célébrité – réelle, mais pas suffisante pour qu’on sache son nom quand on le reconnaît dans la rue. Le comédien raconte sa vie avec son style détaché, amusé et intelligent : sa peur en avion, son père qui lui explique la sexualité dans une logorrhée inarticulée, sa première partie d’un spectacle de Gad Elmaleh avec un fan néonazi, sa participation à une soirée caritative contre la mucoviscidose parrainée par… Michel Sardou, ou sa rencontre avec Joeystarr, dont il voulait se faire un pote, comme Freddie Mercury avec qui il s’imagine écrémant les soirées gays new-yorkaises. Il imite la voix de sa copine qui le reprend à tout propos : « on ne dit pas à Avignon mais en Avignon » – mais Thomas VDB est-il né en Abbeville ?

Avec sa bouille sympa et son air de ne pas y toucher, on oublierait presque que Thomas VDB est parfois irrespectueux : à propos de Michel Sardou, par exemple, dont il cherche à éviter la naissance en remontant le temps façon Retour vers le Futur : il rencontre ainsi Jackie Sardou dans un bal et la lève, au propre comme au figuré.

Un show frais, marrant et fourmillant de trouvailles, comme ce truc infaillible pour reconnaître dans la rue un mec de droite ou de gauche : lui demander une clope. Celui qui répond « désolé il m’en reste plus que sept » est de droite, tandis que le mec de gauche te tend des roulées. Avec l’élocution fantasque du bateleur de rues qu’il a été – on pense à son duo avec Freddy Coudboul -, Thomas VDB renouvelle le stand-up actuel.

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