C’est grâce à un mini buzz internet que j’ai découvert ce comédien au talent aussi méconnu que prometteur. « Eddy le quartier », son personnage de beauf accoudé au comptoir, chapka et lunettes fumées, est à se tordre. Toujours un demi à la main, il laisse aller sa verve alcoolique à des lieux commun sur les femmes, la société, les commérages de village. En chair et en os sur la mini-scène du théâtre Popul’air, il nous dévoile de nouveaux personnages dont un prof tyrannique au jargon technique délirant, un tennisman vraiment idiot, un consultant orgueilleux et obsédé. De la finesse, du décalage et un talent certain qui demande à être canalisé par une mise en scène laissant peut-être moins de place à l’improvisation.