César joue… debout !

Dans la salle du théâtre de la Passerelle, bien remplie par le bouche à oreille, le public semble surtout composé de jeunes avocats venus soutenir l’un de leurs collègues qui se lance dans le stand-up. Après une entrée sur scène la tête recouverte d’un masque de catcheur mexicain (mouais…), César dévoile un visage doux comme sa voix presque chuchotée, qui ne perd pourtant jamais l’attention des spectateurs. Il commence par une leçon d’« entretien d’embauche pour les Nuls » où il glisse quelques vérités dérangeantes sur le monde du travail, pointant la soumission hypocrite du candidat obligé de dire qu’il adore travailler le week-end à ses futurs employeurs, ravis de cette marque de soumission. Il évoque le week-end d’intégration, où « tu es obligé de faire de l’accrobranche avec des gens que tu ne connais pas » et le tutoiement qui ne sert pas à rapprocher, mais à favoriser insultes et humiliations. Jeune père de famille, César nous parle aussi de sa fille Manon de façon attendrie et distanciée, décrit le square un peu à la façon de Florence Foresti, où la règle veut qu’on parle aux parents dont les enfants jouent avec le nôtre… Aïe aïe aïe ! Un mot sur les enterrements de vie de garçon (désignés par l’horrible sigle EVG) et les mariages toujours ponctués par le discours du vieil oncle du sud ou le Powerpoint défectueux, et c’est la fin d’une soirée qui s’est écoulée doucement, tranquillement, sans accrochage. Des débuts sur scène encourageants pour cet avocat qui a choisi de mener de front son boulot et sa passion, à l’inverse de Demaison, ancien avocat d’affaire et trader qui a tout plaqué pour se lancer dans une carrière humoristique, avec le succès que l’on sait.

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