Lalangue disait Lacan, en un seul mot. Il est ici essentiellement question de la langue, de sa genèse, de ses équivoques, de cette parole qui, dans la répétition des mêmes sons fait émerger, sans qu’on s’y attende, des sens nouveaux. Ex onomachina, du grec onoma, le nom, et du latin machina (« issu de la machine à noms »), est un texte poétique, entre Artaud et Novarina, qui en déboussolera plus d’un. Les personnages bégaient, s’expriment, hurlent, et leur logorrhée, leur cri primal nous ramène, pour peu qu’on se laisse porter, à la naissance du langage, là où il se crée (secret)… Au fond, c’est la fonction du théâtre comme lieu de l’expérience du discours que retrouvent la Compagnie Public Chéri et Régis Hébette.
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