Le poète Jean-Pierre Bobillot à la Nouvelle scène du Chat noir

  • Note publiée le 14 décembre 2021

Depuis février 2020, après 123 ans de sommeil, j’ai relancé le cabaret du Chat Noir avec Romain Nouat, qui venait de republier cette mythique revue montmartroise.

Nous avons donc instauré un rendez-vous régulier, le 3e mercredi du mois, ouvert à toutes et à tous, au sous-sol d’un lieu associatif du 18e arrondissement de Paris, la Cantine du 18 (46 rue Ramey).

Pendant le premier confinement, nous avons aussi proposé une scène virtuelle qui a permis à une centaine de poètes(ses) de publier leurs productions sur le site de la revue et ici-même.

Notre idée ? Une scène de poésie libre sur le modèle des scènes ouvertes de slam, empreinte de l’héritage de Rodolphe Salis, Emile Goudeau, Alphonse Allais, Aristide Bruant, Charles Cros ou Maria Krysinska qui prétendait avoir inventé le vers libre, déjà pressenti par Verlaine et Rimbaud.

De fait, aux côtés d’illustres figures qui sont passées nous voir comme l’auteur Olivier Salon de l’Oulipo, le poète Souleymane Diamanka ou l’improvisateur Dgiz, quiconque le souhaite peut monter sur scène pour dire, scander, déclamer un texte.

Jean-Pierre Bobillot, « POëte bruYant » et exégète de la poésie sonore

Le 17 novembre dernier, parmi un florilège d’orateurs et d’oratrices de toutes obédiences, on comptait notamment le chanteur Pierre de La Galite, Violaine Magnat, Oto Cronopio et John de la Fédération des Poètes, Aimé NOUMA, Charlotte-Rita Pichon, Tsu MC ou Phil Thievenaz.

Notre prochaine scène mensuelle a lieu demain soir, mercredi 15 décembre à 20h30. Elle accueillera un maitre de la poésie sonore, le « POëte bruYant » Jean-Pierre Bobillot qui a notamment dirigé, avec feu Bernard Heidsieck, le colloque Poésie sonore / Poésie action à Cerisy-la-Salle.

Défini comme une poésie-performance, dans l’esprit où l’entendait Marc Smith quand il fonda le mouvement en 1984-86 à Chicago, le slam se rapproche de la poésie action formalisée en France par Bernard Heidsieck dès les années 1960. C’est au Chat noir et aux Hydropathes que Jean-Pierre Bobillot fait remonter la poésie sonore. Sans oublier le Cabaret Voltaire à Zurich en 1913, avec le mouvement Dada, ou l’émission radiophonique d’Antonin Artaud en 1947, préparée comme une performance digne de ce nom.

Alors, rendez-vous demain soir, mercredi 15 décembre, à 20h30 à la Cantine du 18. L’entrée est libre. Et comme l’affichait l’ancien Chat noir à son fronton du 84 boulevard Rochechouart :

« Passant, sois moderne ! »

* * *

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Julien Barret (@jul_barret)

Fin novembre, la graphiste du journal, Yael, a conçu une nouvelle affiche pour notre Scène de poésie :

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.