Surnatural Orchestra, Cirque Inextrémiste, Cie Basinga – Esquif

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  • Mise en scène, Yann Ecauvre. Coordination artistique, Camille Secheppet. Circassien(ne)s : Tatiana-Mosio Bongonga, Yann Ecauvre et Rémy Bezacier. Musicien(ne)s : Fanny Ménégoz, Clea Torales, Adrien Amey, Baptiste Bouquin, Jeannot Salvatori, Robin Fincker, Nicolas Stephan, Fabrice Theuillon, Izidor Leitinger, Julien Rousseau, Antoine Berjeaut, François Roche-Suarez, Hanno Baumfelde, Judith Wekstein, Laurent Gehant, Boris Boublil, Sylvain Lemêtre, Antonin Leymarie.
  • Spectacle vu le 7 octobre 2016 à

Les Surnat’ ? Ça fait 20 ans qu’existe cette fanfare devenue un ensemble cuivres et percu composé d’une vingtaine de musiciens à l’énergie incroyable. Ils ont à leur actif pas mal de spectacles singuliers, certains conçus en collaboration avec des comédiens ou des artistes de cirque. Esquif est de ceux-là, une fusion cirque et musique incluant 18 musiciens, une funambule de la Compagnie Basinga et deux acrobates du Cirque Inextrémiste. Ce spectacle faisait l’ouverture de la 12e édition du festival Village de Cirque, après Implosion suspendue et Hêtre.

Un frêle esquif, l’expression vient en tête, puisqu’ils jouent en équilibre sur des planches jointes entre elles, solidaires, qui reposent sur des bonbonnes de gaz, éléments essentiels d’un spectacle fondé sur la notion de déséquilibre.

Le public est invité à participer, d’abord pris à partie par l’un des musiciens, Hanno Baumfelde, orateur habile qui improvise une diatribe sur la réception du spectacle, puis amené à monter sur scène pour tirer une corde tenant un pilonne auquel est attaché le fil où évolue la funambule. Les spectateurs sont non seulement sollicités, mais aussi bousculés lorsque la troupe organise une partie de rugby dans les rangs. Cette énergie étonnante, tout en semblant indomptable, est parfaitement canalisée.

Plusieurs tableaux se succèdent, tous très différents. Tantôt les musiciens sont assis à une table sur laquelle ils tambourinent en rythme, tantôt des acrobates rebondissent avec des bonbonnes de gaz sur un trampoline, tantôt une hélice fait tourner l’orchestre rassemblé sur une planche en équilibre. A un moment, Jeannot Salvatori fait du sound painting, ce langage gestuel et sonore inventé en 1974 à Woodstock. En improvisation, il se place dans le public et s’agite comme un chef d’orchestre, suggérant en direct aux musiciens la façon dont ils doivent jouer, par exemple augmenter d’un demi ton, jouer tel style (comme dans cette vidéo où il dirige ses collègues en compagnie de Baptiste Bouquin).

La musique est écrite sous la forme de nappes, ce qui permet l’interaction entre les circassiens et les musiciens qui, loin de se contenter d’accompagner les premiers, sont partie prenante du spectacle… C’est rythmé, inattendu, ludique, inventif et bourré d’énergie.

2 Comments

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